samedi 27 juillet 2013

Trail Volodalen du Lac de Vouglans - 36km

L’idée de ce trail est venue fin juin, la distance (36km) et le dénivelé (650+ 800-) me conviennent parfaitement …
Histoire de, je fais 3 séances de côtes dans le mois précédent, les côtes c’est vraiment mon point faible …
10 jours avant, je me fais une entorse de la cheville, j’ai une gêne à la marche pendant 24h, au toucher je sens une petite douleur et je suis un peu enflée. 4 jours avant la course, je tente une sortie d’1h, ça passe et le lendemain encore 45 mn, ça passe également, je n’ai aucune douleur en courant mais ma cheville est légèrement enflée le soir. J’angoisse un peu quand même pour le trail, il ne faudrait que je me la re-torde. Il y a une partie de moi qui me dit de ne pas y aller, de penser à mon marathon d’octobre et une autre partie de moi qui me dit d’y aller, le week-end est réservé, il va faire beau, le site est magnifique, et puis je vais rencontrer juliet08 et peut être aussi Gibo. Un moment j’hésite à faire un compromis et passer sur le 17km mais le départ à 15h m’en dissuade totalement.

La veille de la course, je vais néanmoins chez le pharmacien demander conseil et je ressors avec une chevillière.


Nous faisons la route la veille et dormons sur place. Au réveil à 6h, la vue de la chambre est magnifique 

Dorothée (Juliet08) me reconnait au petit déjeuner et on va passer une bonne partie de la journée ensemble avec nos maris respectifs.
Après le petit déjeuner, on va voir le départ du 70km à 8h et puis on prend une navette jusqu'au départ. Je trouve l'ambiance assez bizarre, c'est très calme et assez peu de coureurs en fait. L'attente au départ se fait tranquillement à l'ombre car il fait déjà chaud, entre café, toilettes et papotage ...


10h, le départ est donné. J'ai reconnu le profil du parcours. Je sais que jusqu'au 1er ravito du barrage c'est roulant et que les "difficultés" du parcours sont sur 2 tiers finaux. Donc ne pas se griller, sonder ma cheville pour voir comment elle réagit et surtout boire, boire dès le début et régulièrement.
En bifurquant à gauche après les 2 1ers km, on rentre en forêt sur les chemins comme je les adore (chemin de terre, avec racines, cailloux et tout en relance). Je pars plutôt prudemment à cause de ma cheville et je me promets de rester concentrée sur les 2m devant de façon à anticiper la pose de mon pied gauche. 

Au bout de 5 à 6 km de course, je me sens rassurée et confiante pour ma cheville alors chassez le naturel, il revient au galop ;) Très vite je retrouve ces sensations que j'apprécie tant en course à pied : je laisse vagabonder mon esprit, je me sens libre et vivante de courir ainsi en forêt d'autant qu'il fait encore très bon, il y a de l'air et de superbes points de vue.


Quand le sentier débouche sur le barrage de Vouglans, ouch il fait chaud ... Mais c'est magnifique. Au ravito, je bois 2 verres d'eau et je m'asperge la tête et mouille la casquette. La montée qui suit est en plein soleil, je la fais en marchant, je sais que le plus dur reste à faire ...

à partir de là, il commence à faire chaud, enfin je commence à souffrir de la chaleur. Quand on retrouve la forêt après cette montée, je repars mais j'ai chaud ... sur cette portion, je n'ai pas l'impression d'avoir d'air, j'entends le vent dans les arbres mais c'est comme s'il restait en haut ... Je bois régulièrement de la boisson énergétique mais ce dont j'ai le plus besoin c'est d'eau ... Disons que jusqu'au 20ème km ça va, il y a un point d'eau vers le 22ème je crois mais les bénévoles nous demandent d'en boire seulement une gorgée car ils ont peur de ne pas en avoir assez pour tout le monde.
On suit un sentier le long du lac et on entend le bruit de l'eau, des plongeons, les gens qui se baignent, c'est terrible ... je rêve de me jeter dans ce lac ...
Heureusement que c'est ombragé, les rares endroits qui sont au soleil, j'ai à chaque fois l'impression de rentrer dans un four ... 
A un moment donné, deux femmes me doublent, elles me disent "allez suivez nous". Je le fais pendant 5 mn ensuite je ne peux plus. Je marche de plus en plus souvent même quand ça ne monte pas, je bois beaucoup mais ma boisson énergétique passe plus ou moins bien. Quand ça descend, j'ai les doigts de pieds qui tapent dans ma chaussure et ça me fait super mal. Je mange une barre maison. Mais je veux de l'eau !!!! Je marche beaucoup plus que je ne cours et j'ai vraiment un gros coup de mou sur les 2-3km qui précèdent le 2ème ravito. Je me dis à ce moment que ça sera difficile pour moi d'envisager des trails plus longs ...

Le 2ème ravito arrive enfin. Je décide de m'y arrêter un bon moment. Je bois de l'eau plate, pétillante, du coca ... Je m’asperge une fois, deux fois et je vois arriver Dorothée puis mon homme juste derrière. Je les laisse se ravitailler et je repars avec Dorothée. On va faire la montée qui suit en papotant, au moins comme ça ça passe plus vite, sauf qu'on a failli se tromper de route à un moment donné ;)
Arrivée en haut, je repars et ça va un peu mieux pour moi, j'arrive à recourir au moins sur les portions roulantes. Mes pieds me font très mal dans les chaussures au point que j'essaie de recroqueviller mes doigts de pieds dans les chaussures en descente ! Il reste 7 ou 8 km, quasiment tout en descente, mes pieds mes font bien souffrir. environ 3 km avant l'arrivée un monsieur de l'organisation se ballade en voiture et nous propose de l'eau. Merci, ça fait du bien !
1km avant l'arrivée, on débouche sur la plage de Bellecin, cette luminosité apportée par le sable, cette chaleur, ces gens qui se baignent, quelle torture !!!!
Vite, vite je veux arriver,  je cours pour faire bon effet à l'arrivée, Gibo me reconnait ;), le speaker annonce les arrivées avec les prénoms, c'est chouette.




Ouf, ça y est, boire, boire, se mettre à l'ombre, attendre Dorothée et Christophe, parler 5mn avec Gibo, lui souhaiter bon courage pour ses 17km, récupérer 15mn à l'ombre, prendre le repas et .... plonger dans le lac ! enfin le bonheur !





J'avais fait une simulation sur softrun, il me prévoyait 4h15 au mieux, 4h45 au pire. Je mets 4h35, je suis 122/177 au scratch, 8/17 V1F et 21/42 F, donc contente ;)

J'ai bien aimé que ce trail se fasse un samedi, ça permet de bien profiter du restant du week end ... Le plongeon dans le lac a été la cerise sur le gâteau, c'était magique cette fraîcheur après le cagnard !
Aujourd'hui lundi, pas ou peu de courbatures aux jambes, en tout cas beaucoup moins qu'après le trail de Gerardmer, un peu plus aux épaules à cause du camelbak. Je pense que je vais faire le deuil d'au moins 3 ou 4 ongles de pieds ... Mais ma cheville va bien, aucune douleur, elle n'est pas enflée. Je ne sais pas si c'est grâce à la chevillière mais ça c'est une bonne nouvelle !
Maintenant repos avant d'entamer la prépa marathon fin août !

1 commentaire:

  1. bravoo béa cela ton récit m'a fait pensé à celui des passerelles où j'ai souffert aussi de la chaleur ! en tout cas tu m'as bien donné envie de le faire ;-)
    à bientôt

    RépondreSupprimer