Premier "grand" trail : le P’tiot Sparnatrail

Comme à mon habitude, la nuit qui précède une course pour laquelle j’ai une appréhension, j’en rêve. Là, je me vois trébucher et ensuite glisser dans la boue. Car la boue, c’est ce qui revient quand on me parle du Sparnatrail, alors avec la météo plus qu’agitée de ces derniers jours, cela risque d’être épique …

Levée à 5h du mat’ - mais pourquoi je cours ? - pour déjeuner 3h avant le départ.

A 7h, arrivée sur place, il ne pleut plus, il n’y a pas de vent et il fait une douceur inespérée (12°C). Je décide de partir directement en manches courtes.

J’ai un peu étudié le parcours (30km, 770m D+). Les 8 1ers km sont faciles et ensuite il y a 6 « bosses » et à partir du 27^ème c’est retour en descente.

7h45, départ de la course, petit tour en ville, puis on longe la marne, déjà le chemin est gras. Mais je me sens bien et même certainement un peu trop euphorique. Il fait beau (si si !) et le paysage des vignes alentour est joli.

Arrive la 1^ère bosse peu après le 8^ème km et là surprise presque tout le monde marche ! Pourtant ce n’est qu’une «  bosse » (bon ok à la 6^ème je parlerai de montagne !) et je décide de faire ma crâneuse et d’y aller doucement mais sans marcher. Ça passe, la descente derrière aussi.

Ensuite la boue commence vraiment à coller aux baskets, c’est une boue crayeuse qui accroche et qui plaque les runnings à terre si bien que parfois mon talon sort presque de la chaussure, bref une horreur - mais pourquoi je cours ? -

Je maintiens néanmoins tant bien que mal le rythme jusqu’à mi parcours. Je profite du paysage : la vallée de la marne, les vignes, ici des chevaux, là des ruches, etc … 3 des 6 bosses sont franchies (et j’ai craqué, j’ai aussi fini par marcher) quand arrive le ravitaillement au 17^ème km. Et là 1^ère erreur : je fais comme tout le monde, je m’arrête alors que j’ai ce qu’il faut dans mon camelbak mais mes jambes apprécient et 2^ème erreur, je découvre les ravitaillements de trail et je teste les chips et le coca gloups …

Le redémarrage est, comment dire, laborieux. J’ai l’impression de ne plus avoir de jambes, je n’avance plus. La 4^ème bosse arrive vite, la boue est toujours très présente. J’ai l’impression d’avoir des poids de 10kg à chaque pied. Dans les running, ça chauffe, j’ai un point de côté, l’estomac qui se demande ce qui se passe … - mais pourquoi je cours ? -

Je marche de plus en plus, comme beaucoup de monde de toute façon, ce qui me rassure. Sur certaines portions plates, on ne peut pas courir tellement la boue colle, chacun essaie comme il peut d’enlever la terre sur quelques portions d’herbes mais 2mn après la boue est à nouveau là.

Dans la descente de la 5^ème bosse, je me sens mieux et reprend de la vigueur. Mais en voulant prendre la pipette du camelbak, elle se détache et vole 3 à 4 m sur le côté dans de hautes herbes. Je m’arrête pour essayer de la retrouver, peine perdue. Et que se passe t’il quand on n’a plus l’embout, et bien l’eau coule … Je suis trempée … Je tiens un moment avec un doigt au bout du tube mais ça m’énerve vite, alors je décide de laisser se vider la poche. Il reste une bosse, la pluie commence à arriver donc si j’ai soif, je n’aurai qu’à ouvrir la bouche …

La dernière bosse est difficile, les jambes sont dures, la boue toujours aussi pénible mais il pleut légèrement, ça fait du bien et puis je sais que c’est bientôt la fin alors j’y vais au mental. Mes jambes me font mal maintenant aussi dans la dernière descente, je sens que ma foulée est pataude mais j’avance et finis en 3h23 et un gentil monsieur qui m'offre une rose.

Finalement le plus dur n’a pas été le dénivelé mais la boue ! Même si je me suis posée plusieurs fois la question du pourquoi je cours, j’ai passé un bon moment. La course est belle, l’organisation parfaite avec des bénévoles extrêmement sympas et pas avares d’encouragements.

Semi nature d'Hussigny : une revanche sur mes blessures estivales

Début juillet, je déménage, me prends une porte sur le pied ; résultat : 6 points de suture à l’hallux valgus droit … Fin août : en faisant l’idiote dans la piscine, je me cogne le genou ; résultat : contusion osseuse au genou droit qui me laisse 6 semaines sans courir (tout au plus 1 à 2 fois par semaine et pas plus de 30 mn …) et me prive de mon marathon automnal. Donc autant vous dire que ma jupette n’a pas fait beaucoup de sorties cet été …

Le 1^er week end d’octobre, je laisse partir le semi marathon de Nancy sans moi, il faisait pourtant un soleil magnifique. N’y tenant plus, le lendemain, je pars courir et plus aucune douleur à mon genou. Je retente une sortie 2 jours après, même chose. Ça y est je semble guérie. Tout le monde me dit de repartir doucement, mais j’ai une énergie débordante et quasi 3 mois de CAP à rattraper moi !

Entre temps, Aurélie (Tarq) m’avait proposé de courir avec elle la SaintéLyon en relais duo. Évidemment j’accepte, nous nous inscrivons et je décide après ma blessure de faire un entrainement orienté côtes, je me concocte un plan avec au moins 2 séances/semaine comprenant des côtes et je planifie même une course nocturne en ce dernier week end d’octobre.

Mi octobre, le semi de Reims se passe merveilleusement bien et me rassure complètement quant à mon genou. Malheureusement Aurélie se blesse très sérieusement au marathon de Montpellier et nous annulons notre relais sur les monts lyonnais pour cette année. Me voilà donc sans objectif pour cette fin d’année. Je reprends alors mon projet de participation au P’tiot Sparnatrail le 14/11 et je continue un entrainement de fond mais avec des montées.

La SaintéLyon étant annulée, j’annule aussi la course nocturne et je zieute les calendriers. Une course nature dans les Vosges me tente, mais la météo peu engageante a raison de ce déplacement dominical familial (5h de route aller retour pour courir 15km ou regarder ses parents sous la pluie, bof, bof, ça ne tente personne). Comme j’ai quand même envie de faire une course pour savoir où j’en suis, on finit par trouver un semi à 1h de la maison.

En arrivant sur place, nous apprenons que c’est un semi nature (cela me ravit – ça va me changer de Reims …-) et on regarde le profil : 370m D+ et autant de D- ! Gloups …

Ah mais ce n’était pas du tout prévu mais ça tombe bien, on va voir si mes 3 semaines d’entraînement en côte m’ont servi à quelque chose.

Départ à 10h et miracle, dès le départ, la pluie s’arrête pour laisser rapidement place à un beau ciel bleu.

Je ne sais pas trop comment je dois caler mon allure. Je préfère ne pas partir trop vite et donc au début je me freine pour rester sur du 5h40/45. Je sais qu’il va y avoir de belles descentes dans lesquelles je vais me régaler mais aussi de belles montées dans lesquelles je vais en ch**r.

Et tiens d’ailleurs puisqu’on en parle, le 3^ème kilo arrive et ça commence dur … J’y vais cool, ça va, même pas mal aux jambes mais ça a duré à peine 500m. S’ensuivent 5 km de pur bonheur dans les bois. Certes, c’est très mouillé, très boueux, très glissant mais c’est magnifique ! Les feuilles d’automne sont rouges, oranges ou jaunes et comme elles sont encore humides et que le soleil transperce, la forêt brille vraiment de mille feux. Je regrette de ne pas avoir d’appareil photo.

La beauté du parcours fait que je lâche les chevaux. Je suis tellement contente de pouvoir courir sans douleur que je me paye du 5’/km. Pourtant je me souviens qu’après le 11^ème km il y a 5km de montée. Au 8^ème km commence une descente qui va durer 3 km pour une dénivelée de 120m. Je double du monde, je m’amuse comme un cabri, je me prends pour Sophisi ou Kecily ; bin oui à 4’/km !

En bas, au 11^ème un monsieur nous donne nos temps de passage (56’ pour moi) et un autre me dit que je suis 5^ème féminine. La 4^ème est juste devant et je vais vite la doubler à la faveur du ravitaillement.

Ensuite devant je ne vois que des messieurs, et au loin une silhouette dont je ne saurais dire si c’est un homme ou une femme.

Bon, je me dis : ne te mets pas martel en tête tu es venue pour te faire plaisir, il fait beau, la forêt est resplendissante. Alors avance, fais ta course et qu’importe ton temps et ton classement, le plaisir d’être là avant tout.

Après cette descente, ça commence à remonter mais en pente relativement douce, alors je me calme, j’y vais à mon rythme. On longe à ce moment un ruisseau. Ça sent la terre mouillée, le soleil transperce toujours, laissant passer ses rayons au travers du feuillage, décidément une bien belle ballade.

Au 14^ème, montée plus raide, je maintiens mon effort. Je me sens un poil plus à l’aise en côte que d’habitude. Je continue, il y a peu de monde (120 personnes, alors je me retrouve souvent seule).

Vers le 16^ème , à un croisement, le bénévole me dit que je suis 4^ème féminine et que la 3^ème n’est pas loin : « c’est la dame là bas en jaune ». Mais pourquoi il me dit ça ? Donc la silhouette au loin était celle d’une femme. Et moi de lui répondre : « Ok, fallait pas me le dire ».

Et oui, on est sortis de la forêt et les derniers km du retour sont beaucoup moins marrants puisque sur route. Alors je viens de trouver une nouvelle motivation : finir 3^ème … Je sais que ça monte jusqu’au 18-19 km et j’avais repéré ensuite une belle descente au 19^ème. Donc je mets en place ma tactique : la dame en jaune me sert de lièvre jusqu’en haut et ensuite je la double dans la descente où je sais que je suis à l’aise.

Aussitôt dit aussitôt fait, je la double et prise de remords, je lui dis qu’elle peut s’accrocher et on finit ensemble. Elle me répond qu’elle va essayer mais de ne pas m’inquiéter pour elle et je m’aperçois que je la lâche irrémédiablement (enfin quelques centaines de mètres c’est tout).

Une belle dernière montée au 20^ème km et c’est l’arrivée. Je suis contente de ma course. Je finis 3^ème en 1h56 (bon ok, ce n'est pas un record et on n’était que 15 femmes) mais après les moments de galère de cet été, ça fait du bien au moral et en plus j’ai droit à une belle coupe !

Adieu marathon de Reims, Bonjour Eva

Alors comment vous dire … pas facile de prendre cette décision, mais ça y est c’est fait. Merci à FWN d’avoir eu envie de faire un blog ;), lire son texte m’a beaucoup aidé. Je vis un peu la même frustration qu’elle depuis 3 semaines.

Rappel des faits : J’ai  commencé une préparation mi août, interrompue au bout d’une semaine par un accident idiot, qui m’empêche de courir depuis 3 semaines.

Bon mon genou va mieux, il ne me gêne plus du tout dans la vie de tous les jours mais je le sens encore en course. Le médecin m’a bien dit patience mais comme je n’ai pas cette qualité, je suis allée courir samedi dernier, mais retour à la maison au bout de 5 mn et le moral encore plus bas que les chaussettes …. Ensuite, j’ai eu l’impression d’une nette amélioration dans le week end, donc re-tentative mercredi, seulement 5km (mais Dieu que ça fait du bien !) car la douleur est revenue, moins accentuée. L’espoir revient aussi, je ne passerai pas le restant de mes jours sans CAP …

Il me reste donc un peu plus de 5 semaines avant le 17/10 et je ne suis toujours pas en pleine possession de mon genou, donc pas la peine d’insister.  J’ai décidé d’annuler ma participation au marathon et j’accompagnerai donc Eva (Forrest) sur le semi -enfin si je peux courir 2h d’ici là mais j’y crois-. Je suis contente de ne pas m’être entêtée dans le « je le fais quoiqu’il arrive » d’autant plus qu’il y a une chose que je supporterai mal : c’est l’abandon, donc autant ne pas commencer ! Je suis déçue oui mais triste non et heureusement CAF est là.

Ensuite ? Eh bien je ne ferai pas de marathon cet automne, et là de toute façon je n’ai plus trop envie de me mettre à un plan avec un objectif chrono, quelle que soit la distance d’ailleurs. J’ai regardé du côté des courses locales et j’en ai repéré 2 ou 3 dont un trail de 30km en Novembre si j’ai complètement récupéré.

Je prépare mon 2ème marathon : semaine 1

Coucou me revoilà, après un été perturbé par un déménagement :

-          j’ai été déconnectée du monde ; après avoir demandé le transfert de la ligne fixe de téléphone le 25 juin, nous avons retrouvé la ligne après déménagement le 4 Août !! Si si c’est possible 6 semaines sans téléphone fixe, ni internet, en France en 2010 et en ville …. Bon on ne s’est pas ennuyé pour cause de travaux et puis entre deux pots de peinture, je vous ai quand même lu de temps en temps depuis mon téléphone portable et donc je n’ai manqué les exploits de personne

-           côté CAP arrêt forcé début juillet de 15 jours suite à un accident lors de l’emménagement ; une porte en verre qui me tombe sur le gros orteil –quelle idée de remettre une porte en tongues -… je vous rassure la porte en verre n’existe plus ! Et donc 6 points de suture sur l’hallux valgus gauche qui me privent de CAP pendant une quinzaine de jours et depuis tout va bien malgré une petite gêne récurrente au genou.

-          Une petite semaine quand même de vacances dans le sud

Nous sommes donc mi août et il est temps pour moi de commencer la préparation de mon 2^ème marathon et comme pour le premier je vous ferai un compte rendu hebdomadaire de mes entrainements.

Mais non les filles, ne vous affolez pas (je vois déjà la tête de certaines … :D), point de chiffres, d’allures, de nombre de fractionnés cette fois ci dans le blog !

En fait je voulais juste vous dire que je vais commencer cette semaine la préparation du marathon de Reims le 17 Octobre prochain. Ce marathon devait être mon premier mais comme vous le savez, l’influence de CAF a été plus forte et j’ai quand même décidé de le maintenir. Je vais suivre quasiment le même plan que pour le Maasmarathon mais adapté par Eric sur 9 semaines. Mes allures ont été modifiées pour un objectif de 5’30’’/km.

Je le ferai bien sûr avec mon homme mais à Reims il y aura aussi Forrest sur le semi et son mari sur le marathon. Peut être d’autres ?

Voilà, bonne prépa à tous et toutes pour vos objectifs d’automne !

En passant par la Lorraine, un p'tit trail

Après avoir avancé mon premier marathon de 6 mois grâce à CAF, voilà que j’ai effectué mon premier BB trail (Trail de Puvenelle 14km 630m de dénivelé +), (initialement pas du tout, mais pas du tout prévu au programme) ce matin. Comment ça je suis influençable ? mais c’est pas ma faute y’a beaucoup de CRs de trail en ce moment alors ça donne envie …!!!!

Donc me voilà partie seule et à la bourre ce matin (personne ne veut m’accompagner, ça monte de trop paraît il …). Je ne sais pas à quoi je pense quand je sors de l’autoroute mais je me trompe complètement de direction et je me rends compte 5mn plus tard que je vais dans la direction opposée … Bref demi tour et j’arrive à 9h20 pour un départ à 9h30, moi qui déteste être en retard. Je prends mon dossard rapido, petit passage vite fait aux toilettes et hop direction le départ où j’arrive pile poil pour le briefing (au moins je suis échauffée avec toutes ces émotions).

Je connais le profil de la course par cœur. Depuis que j’ai décidé de faire ce trail, je regarde le parcours et surtout le profil au moins 5 fois par jour … ça fait parti des conseils que j’ai glané sur le site, au moins je sais à quoi m’attendre et il paraît que c’est plus facile. Je n’oublie pas de marquer sur mon forerunner le point GPS, ma hantise étant de me perdre …

Je me place en queue de peloton, et donc, ça démarre par 2 km en montée. Je gère, ça ne sert à rien d’aller vite. J’applique les conseils donnés sur le forum ces dernières semaines (petits pas, ne pas regarder en haut, sans oublier les bras).

Très vite, nous arrivons en forêt. C’est très humide vu les orages de la semaine. Après cette première montée, qui m’a paru passer très vite finalement, c’est un passage assez technique mais rapide (enchainement de petites montées et descentes) et littéralement je m’éclate là dedans. Je double pas mal de monde car ça glisse et beaucoup n’ont pas de chaussures adaptées et/ou ont une appréhension. A la fin de ce passage technique, on change de chemin et des personnes me disent que je suis 5è féminine alors que je suis de près depuis un moment les 3^e et 4^e et que je me sens super bien.

Je n’étais pas venue là pour le classement, mais le fait que ce monsieur nous ait donné le classement me booste et me donne des idées.

La course continue, à la faveur d’une nouvelle descente, je passe 4è féminine. Je suis très à l’aise en descente. Je n’ai pas peur du tout et là encore j’applique les conseils donnés sur le forum ces derniers jours (légèrement en avant, les abdos contractés et on lâche tout, en restant concentrée !)

Le chrono n’est pas important en trail, c’est le classement et je confirme ! Je peux vous assurer qu’il y a eu une belle bagarre entre la dame qui est devant et moi pour la 3^èmeplace. C’est la première fois que je m’accroche comme ça avec une fille. Les changements de rythme montées/descentes font qu’on va faire la course ensemble mais sans rien lâcher ni l’une ni l’autre. Elle voulait la 3ème place, je me suis dit que c’était un beau challenge et donc moi aussi finalement je la veux la 3^ème place…

En bref, dès que ça monte sec, elle me rejoint et me dépasse, et moi je limite les dégâts. Et dès que ça descend, j’attaque, je la rattrape et la dépasse, et elle, a peur en descente. Vers le 11^ème km, pris dans mon élan et sachant qu’elle me talonne, je fais une faute et m’étale de tout mon long. Après une seconde d’analyse de mon corps, je sais que je suis pleine de boue mais que tout fonctionne et je repars, sans eau car l’embout du camelbak est plein de terre.

La dernière descente technique est fatale à ma coéquipière, j’accélère encore, je donne tout ce que je peux pour être sûre qu’elle ne me rattrape plus. Je sais que le fin est à mon avantage car en descente. Les derniers 500m sont sur route. Une dame me dit que je suis 3^ème et que je suis suivie à 50-60m. Alors je fonce et je termine 3^ème  féminine en 1h26’!!!

Cette découverte du trail a été vraiment positive. Les changements de rythme me vont bien. J’arrive à bien récupérer en descente tout en accélérant. Et c’est vrai que la nature c’est quand même mieux que le bitume. Pour ce trail, il y avait aussi une version longue de 45km. Peut être en 2011 ?

Les Fourasses 2010

10km 52'38''

Mon 1er marathon : que du bonheur

Je ne pouvais pas rêver mieux comme scénario, il devait y avoir une petite fée pour moi dans l’atmosphère belge en ce dimanche 9 mai.

Après une bonne nuit de sommeil, on descend déjeuner à 6h30, l’ambiance est très CàP évidemment. Je prends un thé, deux gâteaux de Babou, un peu de jus d’orange et une tranche de pain avec du miel.

On remonte, le soleil s’est levé, la brume sur la Meuse est entrain de disparaître et le ciel est bleu. C’est une belle journée qui commence .

On s’habille, vu le temps qui s’annonce, je troque le corsaire contre un cuissard. Je prends mes manchons et la casquette.

On arrive sur le lieu de départ vers 8h25, je passe une première fois près du chapiteau, personne ne me reconnait, alors je vais aux toilettes et je reviens vers le chapiteau et Svip me reconnait (tu connais maintenant la raison de mon retard) à mon dossard. Elle est ravissante avec sa tenue CAF, on discute 5mn mais j’ai froid et je me sens tendue.

Ensuite direction le départ, échauffement rapide mais nécessaire car il ne fait quand même pas bien chaud. On se place. Devant moi, il y a un monsieur en Barefoot Vibram, je pense à Japhy. On ne va pas mettre longtemps à franchir la ligne. Et hop c’est parti pour 42 km et au moment où je commence à courir, en moi, c’est comme un ballon de baudruche qui se dégonfle, pssschhiiit la pression disparaît. Le 1^er km est un petit tour en ville, ce qui me permet d’être deux fois encouragée par Svip. Dès le départ, les sensations sont là, je le sens, je le sais.

Ensuite on quitte la ville. Je laisse le ballon des 4h partir devant. Pour avoir lu pas mal de CR, je sais maintenant un peu comment ils fonctionnent. Je dois faire MA course comme je l’ai planifiée. J’ai réglé mon forerunner pour qu’il me donne mon allure à la fin de chaque km. Et je veux être entre 5’35’’ et 5’50’’.

Je n’ai pas réussi à convaincre Christophe de ne pas partir trop vite. Pour lui, s’il fait le 1^er semi à 5’20’’ ensuite il peut gérer pour finir à 6’. Donc on ne part pas ensemble.

Pas grave, j’ai mon Ipod sur les oreilles, il fait beau, les gens sont sympas, les km défilent sans que je m’en rende compte et dès le 3-4^ème km je me sens euphorique et je chante : « Toi+Moi, plus eux, plus tout ceux qui le veulent … », les autres coureurs me regardent en souriant. Je me fais encore beaucoup doubler à ce moment là. Je passe les 10km en 56’37’’ soit pile poil 5’40’’/km.

Les kilomètres défilent, on est maintenant en bord de Meuse direction Maastricht et c’est vraiment très agréable, il fait un soleil et une température de rêve (inimaginable après la météo exécrable de la semaine dernière), je me régale du paysage, c’est très verdoyant et j’adore, j’observe les chaussures et les tenues parfois improbables des coureurs devant, leurs ravitaillements, leurs démarches, etc … Je sens que ça commence à pas mal chauffer dans mes chaussures et là déjà je me dis que ce n’est pas ça qui va me gâcher la fête alors je n’y pense plus et j’oublie mes pieds.

Vers le 17-18^ème je me rapproche du ballon des 4h. Je reste dans le sillage du groupe de suiveurs parce que de toute façon c’est difficile de les doubler car ils prennent toute la largeur (comme s’ils risquaient de perdre le rythme en étant derrière le meneur et non juste à côté de lui, vous n’avez jamais remarqué ça ?). Je profite du ravitaillement du 20^ème pour les doubler et je ne les reverrai pas …

Je continue mon petit bonhomme de chemin et je suis toujours très bien. Je passe le semi en 1h 58’ 51’’ soit 5’38’’/km. Au niveau ravitaillement, pour l’instant j’ai alterné petites gorgées d’eau et de PunchPower, environ toutes les 10 à 15 mn, sans m’arrêter.

On arrive dans Maastricht, c’est sympa de voir un peu de monde, je ne compte pas le nombre de fois où on m’a dit Bravo, où on m’a fait un signe approbateur de la tête. Et à chaque fois, je dis merci avec un sourire jusqu’aux oreilles. Avant la traversée de la Meuse, j’aperçois sur le pont Christophe. Il doit y avoir à peu près 300 mètres qui nous séparent. Après le pont, je chante toujours :  « Relax, take it easy » … On traverse un parc. Un coureur s’est arrêté pour prendre une barre énergétique et laisse tomber l’emballage à terre alors qu’il y a une poubelle 2m devant. Je ne supporte pas ce genre de comportement, venant d’un coureur en plus alors je lui dis mais je ne sais pas s’il l’a finalement mis dans la poubelle car je ne me suis pas retournée.

Au 24^ème toujours dans Maastricht, des filles distribuent du Red Bull (ah oui c’est vrai on est en Hollande). Le monsieur devant moi en prend et le boit illico. Ça ne m’empêchera pas de le doubler …

25, 26, 27, depuis un moment j’aperçois Christophe et indéniablement je me rapproche de lui. J’espère que tout va bien pour lui. Qu’est ce que je fais s’il ne va pas bien ? On s’était dit que si l’un ne va pas et l’autre va, et bien l’autre fait sa course. Oui mais …

28, 29, je le rejoins, il est un peu surpris de me voir si tôt, je lui demande de suite comment ça va et il me dit « bien ». OUF ! parce que moi aussi je vais bien, alors on va finir ensemble ! Super ! (Il m’avouera plus tard qu’il a eu peur et qu’il a réduit son allure plus tôt que prévu)

A partir du 30^ème ( 2h 48' 55'' soit toujours  5’38’’/km), je sais que je peux rencontrer le mur …  je sens que ça commence à ne plus être aussi simple, j’ai mal aux jambes, j’ai le souffle un peu plus court et je ne profite plus autant du paysage. Mais je maintiens le rythme, toujours aux alentours de 5’40’’. C’est à partir de là que je vais commencer à doubler, doubler et encore doubler (je suis 520^ème au semi et 434^ème à l’arrivée). Déjà, beaucoup s’arrêtent sur le bord de la route, j’en encourage certains à me suivre (''je peux pas, si je pouvais évidement que je le ferai'' me hurle un monsieur). Christophe me dit de ne pas gâcher mon énergie, il reste encore des km et pas forcément les plus faciles. OK, OK, ….

Au 35^ème j’enlève les écouteurs que je supporte plus. Il reste 7 km soit 1/5 de ce que j’ai déjà fait, donc finalement pas grand-chose. Alors je ne lâche rien. Mais j’ai les pieds en feu dans mes chaussures. Une coureuse a dû programmer son forerunner sur une allure et bien sûr elle ne la respecte pas et donc son forerunner sonne toutes les 10s pour lui dire d’accélérer ou de ralentir  !!! C’est insupportable !!! Plusieurs coureurs lui disent d’ailleurs mais elle s’en fout. On décide de faire une accélération pour la lâcher définitivement.

Depuis le 30^ème je m’arrête maintenant à chaque ravitaillement pour boire un peu d’eau, elle est fraiche et ça fait du bien car il fait chaud. Et entre les ravitaillements, je bois des gorgées de PunchPower.

Vers le 38-39, mon genou gauche se rappelle à moi … Il n’a pas du apprécier les longues portions pavées du parcours. Mais illico je lui dis : "tu ne t’es pas manifesté pendant ma prépa alors tu te tiens à carreau encore une demi heure !" Et 5mn après je ne le sens plus (je comprends maintenant pourquoi certains supportent de courir avec une douleur, je ne dis pas que c’est que dans la tête mais, …).

40^ème là ça devient difficile, le faux plat dont Babou m’a parlé est là. Je me dis il reste 2 km soit 1/20^ème (désolée pour les chiffres mais je les aime les chiffres) de ce que tu as déjà fait, c’est une goutte d’eau !! Go, Go, … Et pour me donner du courage, j’extériorise mes pensées en hurlant un peu, je le conçois, mais ça fait du bien. Je lâche un « J’ai trop chaud », ensuite « j’ai mal aux jambes », je demande à chaque bénévole « mais elle est où l’arrivée ??, peu après le 41 « mais pourquoi il n’y avait pas que 40 km entre Athènes et Marathon ?», etc ... Les autres coureurs me regardent avec des yeux exorbités car je dis ça mais on continue quand même à doubler car on garde un rythme "soutenu" (5’49’’ le 41^ème et 5’45 le 42^ème). Les 200 derniers mètres, c’est à fond évidemment. L’arche est là avec mon objectif atteint (3h 57’ 54’’ temps réel) et Christophe à côté. Que du bonheur !

Aucune larme mais une joie indescriptible, une profonde satisfaction personnelle, le tout avec un immense plaisir.

Ensuite, il reste à rendre le chip (la puce) et là je vous jure c’est pas du gâteau car on ne nous a pas donné de lien plastique. On l’a donc accroché avec les lacets, mais ça veut dire aussi qu’après la course il faut se baisser, défaire les lacets, enlever la puce et remettre les lacets … Je vous laisse imaginer le temps que ça prend après 42km et les postures des uns et des autres assez comiques !!!

Super week end, superbe journée, super parcours. Babou, Svip et les Belges, vous avez là un superbe marathon qui gagnerait à être plus connu.

Evidemment, merci à toutes (je ne vais pas citer de noms de peur d’en oublier), mais vos conseils, vos messages et votre bonne humeur ici m’ont aidé. Sans vous, sans CAF, je ne sais pas si je me serai lancée aussi facilement dans l’aventure. Et d’ailleurs à celles qui hésitent encore (je pense à Forrest, Fanny48, Mélomarie, Marylin bien sûr et certainement d’autres) allez y, foncez, c’est une belle aventure qui vaut le coup. Et puis le sourire, les yeux émerveillés et les mots de sa fille en rentrant « je suis fière de toi Maman », ça vaut tous les fractionnés du monde …

Voilà, c'est fini

10^ème semaine

Mardi 27 Avril : y’a des jours sans paraît il et aujourd’hui était un jour sans en CAP. Je n’ai pas réussi à faire la fin de ma deuxième série de 5 fois 3mn/1mn. J’ai les jambes super lourdes, au point que j’ai marché … Je rentre complètement démoralisée, toute cette prépa pour ça … Mais comme a dit Marathonnerre sur un post, c’est comme une recette de cuisine, ce n’est pas parce qu’on va modifier un peu les quantités que ça ne va pas marcher, donc je me reprends, je sais qu’on ne joue pas un marathon sur une séance.

Mercredi 28 Avril : 45 mn en endurance

Vendredi 30 Avril : 55 mn dont 20 mn à allure marathon. Cette séance me rassure un peu plus. J’ai eu de bonnes sensations.

Dimanche 2 Mai : Séance longue de 1h30 avec 20 mn d’allure marathon. Les sensations sont moyennes. J’ai encore les jambes lourdes, et bizarrement (ou heureusement ?) c’est pendant l’allure marathon que je me suis sentie le mieux.

Bilan de la semaine : 48 km pour 4h 41mn dans les runnings.

11^ème semaine

Lundi 3 Mai : 50 mn dont 8 fois 45s/30s. Qu’est ce que ça passe vite 45s !

Voilà c’est fini. Ma préparation pour le Maasmarathon est terminée. Y’a plus qu’à …

Je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée dimanche prochain, mais je sais déjà que ces 11 semaines auront été une belle aventure, certes assez contraignante parce qu’il faut caser des sorties assez longues (entre la maison, les enfants, le boulot, le mari …), mais j'y ai pris plaisir et quoiqu’il se passera dimanche, je sais que je recommencerai.

La première fois, on veut tout faire très bien et la 2^ème fois ça sera certainement plus « à l’arrach » comme ils disent … là j’ai vraiment essayé de respecter d’abord mon plan, ensuite les conseils de tout le monde ici sur CAF (un grand merci, je penserai à beaucoup d’entre vous dimanche) et enfin mon corps et mes sensations. Et je vous ai saoulé ici avec ma prépa, promis la prochaine fois, je me ferai plus discrète …(je compare souvent l’éducation de mes deux filles et les différences sur la 2^ème pour laquelle beaucoup de choses auront été faites de façon disons plus cool, genre les albums photos, les anniversaires, les rendez vous chez le médecin ; alors qu’on s’était précipités quand l’ainée a 38 de fièvre depuis 2h, pour la 2^ème, même avec 39 on attend 48 h avant de consulter …).

Et tous ces CRs , ils me donnent envie. Je trépigne d’impatience même si je ne sais pas ce qui m’attend. Bref j’ai hâte de jouer le tableau final.

A la semaine prochaine donc pour le dernier acte …

Je prépare mon 1er marathon : semaines 8 et 9

8^ème semaine

Semaine « allégée » car d’assimilation

Mardi 13 avril : 45 mn en endurance

Mercredi 14 avril : 2 séries de 6 fois 2mn/45s. Que c’est dur ! J’ai les jambes lourdes. J’ai la tête pleine des CRs du marathon de Paris et je pense, je pense à ce que pourrait être mon marathon (évidemment je le vois qui se passe mal ….). En plus j’ai oublié de mettre en route l’entrainement programmé sur mon forerunner, donc je vais faire 12 mn de plus ...

Vendredi 16 Avril : Séance la plus longue de mon plan : 2h40 dont 30 mn à allure marathon. Les sensations sont moyennes, je ne suis pas bien dans mes nouvelles chaussures. J’ai le moral dans les chaussettes, j’ai peur du mur, il devient mon obsession ….

Bilan de la semaine : 51km pour 5h03mn dans les runnings.

9^ème semaine

Lundi 19 Avril : Fractionnés courts : 6 fois 3mn/1mn. Je craignais cette séance, je ne sais pas trop pourquoi et finalement elle se passe super bien. Je suis à l’aise et je n’ai pas l’impression de forcer. Ça fait du bien une séance où on se sent bien.

Mercredi 21 Avril : Fractionnés longs : 2 fois 15 mn à allure 10 km. Là aussi les sensations sont plutôt bonnes. Mais d’un coup je me pose des questions : à quoi ça me sert de faire de l’allure 10km alors que je vais faire un marathon ? Et je pense à Lou, à Yanne, à Tati, à toutes celles de Marseille qui en ont encore bavé. Moi ce que je veux c’est finir dans de bonnes conditions. C’est décidé il faut que je me sorte de la tête mon objectif chrono, on verra ça peut être sur un futur marathon.

Vendredi 23 Avril : 48 mn en endurance, cool, rien de particulier

Dimanche 25 Avril : sortie longue de 1h55 dont 15mn d’allure marathon. Mon homme n’arrête pas de me dire qu’il est en super forme, qu’il pourrait courir des heures comme ça, et gna gna gna  ... et ça m’énerve parce que pas moi, j’ai les jambes lourdes, l’impression de ne pas avancer, je trouve la séance longue, longue …

Bilan de la semaine : 54 km pour 5h 11mn dans les runnings.

Etat d’esprit à J-15 : très variable, des fois, je me dis ça va le faire, 5mn après je doute, je me dis que je ne mange pas comme il faut, que je connais pas encore assez bien mon allure marathon, que je ne suis pas prête, que ma paire de runnings n’est pas celle qu’il me faut ...

J’ai commencé à faire la liste de ce que j’aurai fait de bien et de pas bien pendant cette première prépa marathon … J’ai hâte maintenant de faire le bilan de tout ça. Encore 2 petites semaines …

Je prépare mon 1er marathon : semaines 6 et 7

6ème et 7ème semaine de préparation au Maasmarathon

6^ème semaine

Semaine perturbée par un déplacement professionnel à l’autre bout de la France qui m’oblige à décaler mes séances jusqu’au lundi de Pâques

Lundi 29 mars : séance de fractionnés 2 séries de 7x1mn30s/45s.

Mercredi 31 Mars : Pendant que mes filles font du badminton, 45 mn en endurance

Samedi 3 Avril : Fractionnés longs : 3 fois 10mn/3mn. La séance est dure car je n’ai pas couru de la semaine

Lundi 5 Avril : Séance longue de 2h35, dont 35 à allure marathon. Tout va bien, météo idéale. J’ai testé Punch Power, aucun souci. En revanche une gourde de 500 ml ne me suffit pas pour ces sorties de plus de 2h. La prochaine fois, je teste ceinture et gourde.

Bilan de la semaine : 61,7km pour 5h55mn dans les runnings.

7^ème semaine

Cette semaine est écourtée sur mon plan –et ça tombe bien-, vu que c’est en fin de semaine que je dois courir mon semi de préparation.

Mardi 6 Avril : séance de fractionnés 8 x 2mn/45s. Oui je sais, ce n’est pas bien, je fais ma séance de fractionnés le lendemain de ma séance longue. Mais j’ai fait ma séance longue le lundi matin et mes fractionnés le mardi soir, donc il y a plus de 24 h entre les deux, et puis aujourd’hui il fait vraiment trop beau et c’est la première fois cette année que je peux faire une séance en tee shirt … (on se console comme on peut, mais c’est surtout que mon emploi du temps, cette semaine encore, qui ne me laisse pas beaucoup le choix, donc je décide d’y aller quand même et d’alléger si jamais ça ne va pas). Mais tout se passe bien.

Mercredi 7 Avril : Pendant que mes filles sont au badminton, 45 mn en endurance

Dimanche 11 Avril : Semi marathon des Fables à Château Thierry. Je retrouve Stephany qui est elle aussi en préparation de son marathon. La météo, comme à Paris, est idéale. J’ai décidé de ne pas partir comme une folle et de m’en tenir à ma future allure marathon (soit théoriquement 5’40). Je veux voir quand quel état je serai au bout de 17 km à cette allure (car bien sûr mon plan me dit que j’ai le droit d’accélérer pour les derniers km si je peux …).

C’est la première organisation de ce semi marathon, il y aura un peu plus de 200 concurrents classés au semi et pas de puce au pied mais moi ça me va bien. Le départ est donné à 9h30 (petite pensée pour celles du MDP qui y sont déjà depuis 45mn). Le tout est de ne pas se laisser emporter par la foule et ça va nous prendre 2 km pour y arriver (Les 2 1ers km à 5’20 et 5’27). Et ensuite jusqu’au km 17, je vais rester entre 5’32 et 5’38, soit un petit plus vite que mon allure marathon. J’ai passé les 10 km en 55’ et avec l’impression franchement de ne pas avancer …

La première partie du parcours est très plate, le parcours est très agréable alternant entre route, bords de marne, chemins et espaces verts de la ville. Nous sommes peu nombreux ce qui fait qu’on se retrouve souvent à deux avec Stephany et personne alentour, ou alors les bénévoles en vélo, roller ou scooter. D’ailleurs l'un d’eux nous a suivies pendant un moment avec son scooter et en ce qui me concerne, il m’a cassé les oreilles et ça m’a un peu énervé ... Mais le peu de spectateurs est très sympa et nous encourage systématiquement, ainsi que les nombreux bénévoles. Je ne m’arrête pas aux ravitaillements car je teste ma gourde remplie de Punch Power et mes gourdes remplies d’eau à la ceinture. Ce test est positif, et ça me va bien d’alterner eau et boisson isotonique. Que du liquide, pas de solide, c’est décidé.

La deuxième partie du parcours est un peu plus vallonnée et j’essaie de maintenir le rythme même sur les parties montantes. Les 3 derniers km sont en léger faux plat montant avec un peu de vent de face, je me sens bien, j’accélère encore et je vais finir en sprint sur le dernier tour de stade … (bin oui on ne se refait pas …). Temps à ma montre : 1h55’26’’

A l’arrivée, Stephany (joli brin de femme pleine d’humour) va voir les résultats du 10 km et là on se dit qu’on aurait pu faire de sacrés podiums au 10km (la première senior est en 54’ et la première V1 en 1h) mais bon on était là pour le semi et on repart avec de jolis tee shirts techniques et un joli souvenir car ce semi aura été très agréable et très bien organisé. Et puis encore une pensée pour les marathoniennes du jour qui ont encore au moins une heure à tenir (bon sans compter Sofisi …).

J’ai encore un doute sur mes chaussures qui à mon avis sont un poil trop courtes, car j’ai un peu mal à l’extrémité des doigts de pieds. Donc je pense que je vais aller m’acheter la pointure du dessus.

Hier après la course, j’avais encore du mal à me projeter sur la distance marathon qui sera le double de celle d’hier. Même si j’ai eu de bonnes sensations hier, je ne suis pas complètement rassurée. Mais voir les résultats de toutes les primomarathoniennes d’hier m’a redonné un peu de confiance et puis j’ai encore un mois pour le préparer ce marathon !

Bonne semaine à toutes, pour moi ça ne sera ni faire du jus, ni récup ... ;)

Bilan de la semaine : 40 km pour 3h43mn dans les runnings.

Je prépare mon 1er marathon : semaine 5

5^ème semaine de la préparation au Maasmarathon

Après une semaine allégée, reprise  de 4 sorties.

Lundi 22 mars : séance de fractionnés 10 x 1mn30s/45s. Tout se passe bien, je tiens le rythme mais je me rends compte au fur et à mesure de la préparation que ce ne sont quand même pas ces séances que je préfère ...

Mercredi 24 Mars : séance de fractionnés longs : 4 x 8mn à allure 5km. Rien de spécial si ce n’est que j’ai l’impression de plus peiner que d’habitude ?

Vendredi 26 Mars : 45 mn en endurance. Il pleut mais ça y est le printemps est là pour de bon, on dirait. Fini le gris de l’hiver, bonjour la verdure, les oiseaux et la douceur.

Samedi 27 Mars : Aujourd’hui séance longue de 2h + 20mn à allure marathon + retour. On part de bonne heure car le week end est chargé et je prends quand même un petit déjeuner normal environ 45mn avant de partir. Je teste aujourd’hui Nutraperf : alors là je ne me prononce pas encore puisque j’ai eu un souci, comment dire, technique (problèmes de transit). ça ne m’était jamais arrivée, et là obligée de m’arrêter au bout de 1h50. Alors petit déjeuner trop rapproché du départ ou Nutraperf ? Sinon question goût, Nutraperf me convient même si je trouve cela un peu sucré. J’ai aussi ressorti la gourde à main suite aux discussions sur le site. C’est vrai que c’est pas mal, mais je peine à boire la fin de la bouteille. Question course à pied, les sensations ont été bonnes, voir même excellentes en fin de parcours.

Bilan de la semaine : 59 km pour 5h45 dans les runnings.

Je prépare mon 1er marathon : semaine 4

4^ème semaine de ma préparation au Maasmarathon.

Cette semaine était une semaine d’assimilation, donc allégée.

Mercredi 17 Mars : 2 séries de fractionnés de 8x1mn30 / 30s de récup. Quand même ! Il fait moins froid, c’est très agréable et je me sens quand même de plus en plus à l’aise sur fractionnés.

Vendredi 19 Mars, il fait vraiment très beau et je ne peux pas aller courir …grrrr et en plus ils annoncent un week end pluvieux, alors que dimanche je fais un 10km.

Samedi 20 Mars, une petite demi heure avec 5 accélérations et retour à allure marathon. Que c’est dur !! Une semaine sans (presque) rien faire et l’impression que tout est perdu …

Dimanche 21 Mars, c’est le printemps ! et pour fêter ça quoi de mieux qu’un petit 10 km pluvieux hein  ?? Sur mon plan est écrit « les 7 1^ers km à allure marathon et les 3 derniers plus vite ». Bon, et bien à votre avis ? Promis j’ai essayé, je suis partie cool et pas trop devant mais au bout de 500 m, je n’ai pas pu me retenir, mon instinct de « guerrière » a repris le dessus et j’ai accéléré un petit peu … 

La première partie du parcours est sur bitume, avec un peu de faux plat mais rien de grave. Je me sens bien et je n’ai pas l’impression d’être à fond : 24’36’’ au 5 km. Comme je suis partie sur une allure trop vite par rapport à celle prévue au marathon, je me donne comme objectif un petit negative split … La 2^ème partie est sur chemin forestier (forcément assez boueux vu la météo) et avec des côtes casse pattes, mais je réussis à maintenir une moyenne de 4’45’’ – 4’50’’ au km. Je ne lâche rien, en particulier dans la côte précédent l’arrivée. Au final 47’18’’ mais il y a un peu moins de 10 km.

Cette petite course m’a fait du bien, c’est bon pour le moral (je finis 8^ème féminine et 4^ème VF1). Il faut reprendre cette semaine la prépa marathon pour terminer cette distance inconnue et qui commence à me tourmenter …

Bilan de la semaine 4 : 27 km pour 2h28 dans les runnings

Je prépare mon 1er marathon : semaine 3

La 3^ème semaine de ma préparation pour le Maasmarathon se termine.

Mardi 9 Mars : séance de fractionnés 12 x 1 mn/30s. Je la fais en matinée et il fait froid grrrr, avec ce vent d’Est qui persiste … Mais ça passe. Je me sens plutôt en forme

Jeudi 11 Mars : La surprise du jour c’est la neige !!! ça faisait longtemps … De la neige qui colle tellement aux runnings que parfois j’ai l’impression d’être sur des talons !!! Mais bon, il fait un peu moins froid que ces jours derniers et le vent est tombé. Donc il faut y aller quand même : au programme fractionnés longs 5 x6 mn/2mn30. Nickel.

Vendredi 12 Mars : 45 mn en endurance

Dimanche 14 Mars : Il fait enfin un peu plus doux, pas de neige, pas de vent. Aujourd’hui séance longue de 2h + 15mn à allure marathon + retour. Je suis lessivée mais sereine.

Bilan de la semaine : 58 km pour 5h38 dans les runnings.

Tout se passe bien. J’ai même l’impression que ça va trop bien, j’espère que je ne vais pas le payer plus tard. Je m’attendais vraiment à ce que cela soit plus difficile. Ce qui m’impressionne le plus au terme de cette première période, c’est le peu voire l’absence de courbatures. Mes muscles s’habituent ???

Je prépare mon 1er marathon : semaine 2

Mardi 2 Mars : séance de fractionnés 2 séries de 10 x 45"/30". Je la fais en fin d’après midi et je me répète mais c’est un vrai bonheur de partir alors qu’il fait encore jour et pas trop froid. Je ne vais me mentir, c’est difficile mais je m’accroche.

Jeudi 4 Mars : en raison d’un week end chargé et d’un trou inattendu dans mon emploi du temps, je décide de faire ma sortie longue aujourd’hui : 2h20mn dont 10 mn à allure marathon. Il fait très beau mais un peu frais et un peu de vent de face à l’aller. Contrairement à la semaine dernière, j’ai réussi à tenir mon allure marathon.

Vendredi 5 Mars : séance en soirée de 45mn en endurance et encore une fois l’impression de lourdeur des jambes suite à ma séance longue disparaissent au retour

Dimanche 7 Mars : Pendant que beaucoup prennent le départ du semi de Paris, je fais ma séance de fractionnés longs, 6 x 5mn/2mn. Le tout est de trouver la bonne allure, et quand je l’ai trouvé (ce qui me prend 1 mn environ), je suis plutôt à l’aise.

Bilan de la semaine : 56 km pour 5h30 dans les runnings. Je me sens bien, j’ai la pêche et pas de bobos en vue.

Je prépare mon 1er marathon : semaine 1

En début d’année, j’ai décidé d’avancer la date de mon premier marathon parce que je me sentais en forme et que l’émulation du site a été la plus forte. De plus je me sens en forme physiquement et prête dans la tête pour cette distance mythique. Donc c’est parti.

Le choix du marathon a d’abord été guidé par la date. Je voulais commencer une prépa au retour du ski et d’autre part, je ne souhaitais pas un premier de marathon où il y a foule. Mon choix s’est donc arrêté sur le Maasmarathon en Belgique le 9 Mai prochain.

Mi Février, je me sens toujours en forme, la semaine de ski s’est super bien passée et j’ai hâte de commencer cette prépa marathon. Les filles qui font celui de Paris ont commencé leur prépa et j’ai hâte de donner aussi mes impressions ...

Mon but est de terminer ce premier marathon. Secrètement, j’aimerai tenir un objectif de 4h15 mais sur cette distance je pars vers l’inconnu alors … Après avoir hésité entre le plan de JI, celui de Bruno Heubi et celui d’Eric, j’ai décidé de ne pas changer une équipe qui gagne et donc de donner la faveur à Eric. Il m’avait déjà préparé des plans pour un semi et un 10 km pour lesquels mes objectifs avaient été largement atteints. Merci encore de tout cœur Eric.

Je suis de nature plutôt « ordonnée » et « consciencieuse ». L’intégralité des séances est déjà préparée et prête au transfert dans mon compagnon d’entrainement : mon Forerunner.

Lundi 22 Février . Je m’inscris officiellement pour le Maasmarathon. Ça y est, je sais que je ne reculerai plus. (étant un peu superstitieuse, j’ai préféré attendre le retour su ski et être sûre qu’il n’y aurait aucune blessure avant l’inscription)

Mardi 23 Février. Les températures se sont radoucies. Et ça c’est quand même une bonne nouvelle … C’est parti donc pour une série de 15 x 45/30, c’est assez dur surtout du côté du souffle (je n’ai pas couru depuis 1 semaine et demi). En revanche, je n’ai pas mal dans les jambes (effet ski ?).

Jeudi 25 février. Il fait tjrs aussi doux mais j’ai les jambes lourdes. Séance du jour : 8 x 4mn allure 5 km (12 à 12,5 km/h). Les 5 et 6èmes séries sont difficiles et je les fais à allure 10km plus que 5km …

Samedi 27 Février. Je décide de faire ma sortie longue (2h15 dont 5 à allure marathon) aujourd’hui plutôt que dimanche en raison de la tempête annoncée. J’angoisse un peu car je n’ai jamais couru plus de 2h02. Mais tout se passe bien, les 5 mn je les fais à allure semi en ayant du mal de descendre … Dur dur d’apprendre son allure marathon …

Dimanche 28 Février. J’ai un peu de courbatures mais sans plus et décide donc de faire quand même ma séance (optionnelle) de 45mn en endurance puisque la tempête n’est annoncée qu’en fin de matinée. Le départ est difficile, je trouve le temps long ! (alors que la veille j’ai couru plus du double) mais au final cet après midi, je n’ai plus aucune courbature !

Bilan de la semaine : 54 km pour 5h26 dans les running. Et première impression : une prépa marathon, c’est quand même un cran au dessus d’une prépa semi !