Semi marathon de Villefranche de Panat : La qualif !

Pour le week end de Pentecôte, nous avions décidé de nous faire la malle et d'aller  en Aveyron. Arrivés samedi soir, nous commençons par aller voir le viaduc que je rêve de découvrir depuis des années. La visite tient toutes ces promesses, il est majestueux, élégant, épuré, magnifique ... bref j'adore !

  

Mais un autre but de ce we est de courir un semi marathon, en vue de ma qualif aux championnats de France à Nancy en octobre, objectif : moins de 1h50. Sur le papier et au vu de ma prépa, ça devrait le faire sans trop de soucis ...

Mais c'est sans compter sur un mois de mai pourri à tous points de vue. De mauvaises nouvelles, des pépins, je dors mal, pense beaucoup et m'angoisse. Pourtant les entraînements se passent bien, trop bien ?

Tout ça fait que je ne pars pas si confiante que ça. Déjà, en se levant, il pleut ... alors que la météo est estivale dans l'Est, il faut qu'on aille dans le sud pour trouver la pluie ... pffff. Mais bon, qui dit pluie, dit températures fraiches. Donc finalement, j'opte pour un tee shirt manche scourtes sous le maillot du club. Le départ est donné à 9h30, il n'y a pas bcp de monde. 

Le parcours se compose de deux boucles. La première se passe bien malgré le dénivelé plus important que prévu. Mais à la fin de la 1ère boucle, ceux qui font le 10km s'arrêtent, seuls continuent ceux qui font le semi, c'est à dire pas beaucoup, j'apprendrai à la fin de la course que nous étions .... 47 !!!

De plus au début de cette 2ème boucle, la pluie s'est définitivement arrêtée et maintenant c'est chaleur lourde + soleil qui tape. On passe l'heure en exactement 12km. Tout va bien ainsi jusqu'au 14ème. Et puis là c'est la cata. Marre de ce jeune de 18 ans qui fait la course en Converse, qui tape comme pas possible sur le bitume et qui en plus tousse comme un tuberculeux. Il me colle aux baskets et s'accroche comme s'il ne voulait pas se faire griller par une femme ... Mais je ne me laisse pas faire, il me casse les oreilles et me tape sur le système alors je profite d'un ravito pour le semer définitivement. 

Au même moment, marre aussi de ce dénivelé et de ces côtes qui n'en finissent plus, je suis là pour faire un chrono, pas pour faire une course de montagne, marre enfin de ce soleil si brûlant qui nous a tant fait défaut tout le mois d'avril et mai et qui pointe son nez alors qu'on ne le voudrait pas.

Alors je craque, je marche une 1ère fois, il faut que j'évacue toutes ces idées noires, je repars mais comme j'ai pris du retard, j'accélère et forcément je ne tiens pas longtemps à ce rythme, donc très vite je m'arrête à nouveau pour récupérer et je suis dans une spirale où ça va être comme ça jusque la fin ... Je ne suis pas fière, j'ai même honte alors que j'ai fait une prépa si parfaite, là je n'ai plus de jus pour avancer. Même Christophe n'est pas là pour me tirer, il est derrière moi ! Je pense comme d’habitude à mes filles, elles qui espèrent que je vais l'avoir cette qualif, à Stéphane qui a bien voulu me faire un plan et qui me semblait si confiant. Je ne connais pas mon chrono. J'ai juste mon temps à chaque kilomètre. De km en km, j'espère toujours que ça sera bon pour la qualif, mais il faudrait que j'arrête de m'arrêter dès que mon cerveau me le demande !

Je sais que les derniers hectomètres sont en descente, mais juste avant de  les aborder, il y a une petite montée et rien que de la voir, ça me démoralise et je marche alors que c'est plat !

En haut de la montée je regarde ma montre, il doit rester 500 ou 600m. Pour la première fois, je regarde mon chrono. J'en suis à 1h47 et il faut que je fasse moins d'une 1h50. Alors je me fous un coup de pied aux fesses et j'y vais, il me la faut cette qualif ! Je donne tout ce qui me reste c'est à dire pas grand chose et je franchis la ligne en 1h49'43" ... J'ai réussi pour 17" mais que ce fut dur !

Pour résumer, ce semi ne restera pas gravé dans ma mémoire si ce n'est qu'il me donne une qualif. La région est très belle et propice aux trails, pas aux chronos sur route ...