dimanche 1 avril 2012

Marathon de Cheverny

Le 1er avril, je courais donc mon 3ème marathon. Côté prépa, rien de bien neuf, un ancien plan fait par Eric que j'ai adapté sur 10 semaines, 4 séances (VMA, seuil, endurance et une sortie longue avec de l'allure marathon). Elle se passe normalement, je ressens néanmoins une certaine fatigue à partir de la 7ème semaine, mais logique il me semble en prépa marathon. Je veille à bien dormir et manger (j'ai même goûté aux patates douces, bof, bof, trop sucré à mon goût) la semaine précédent le marathon. Côté bobo, rien, nada, tout va bien. Je vais essayer de tenir l'allure de 5'30/km.


Nous arrivons avec Christophe sur Cheverny vers 13h, mangeons une pizza dans l'ambiance Tintin. Au retrait des dossards, on nous donne des tee shirts trop petits mais alors vraiment petits (homme comme femme) et pas possible de changer les tailles, heureusement qu'on ne court pas le marathon pour ça et puis en milieu d'après midi, nous retrouvons Claude (cocopuce) et son mari. Nous allons visiter ensemble le fameux et si célèbre château, ses jardins et son chenil classé avec ses chiens que je trouve vraiment sublimes !

Nous nous dirigeons ensuite vers la pasta party dans la salle magnifique de l'orangerie du château. Le repas proposé est très complet : apéro, salade thon, pommes de terre, pâtes et rôti de porc (très bien cuites les pâtes), fromage, dessert et café. On sent l'organisation rôdée, il y a 2 services pour les coureurs + 1 pour les bénévoles (300 au total ! Bravo à eux). Tout ça se fait dans une bonne ambiance, en musique et avec des personnages d'Hergé.
Retour à la chambre d'hôte, nuit normale moins. Réveil 6h, petit déjeuner. On part.
On se gare et comme il fait frais on décide de rejoindre l'arrivée en footing. Au bout de 500m, Christophe s'arrête et me dit qu'il ne prendra pas le départ, sa douleur au tibia est bien présente. Même s'il était préparé et moi aussi, il avait tout fait comme s'il prenait le départ, il y croyait après une semaine de repos , mais là sagement il se résigne. C'est donc seule et tristounette que je retrouve Claude et Stéphane. J'essaie de ne pas me laisser emporter par la déception de Christophe, je vais prendre le départ, je dois le vivre pour moi ce marathon.

Le départ est pris dans le parc du château à 9h, les conditions météo sont idéales. Le parcours se compose de 3 boucles (4km, et 2 boucles presque identiques de 19 km). Après un 1er km un peu lent pour cause de monde, dès le 2ème km, j'arrive à me caler sur mon allure. Après cette première boucle, on repasse au château pour les encouragements. Commence ensuite la 2ème boucle sur une longue ligne droite vallonnée. Nous sommes en forêt, c'est joli, assez vite on quitte le goudron pour des chemins forestiers larges. Pas de soucis. Je passe les 10km en un peu moins de 53'30. Un peu vite. On continue toujours sur des routes de forêts, je me sens bien et à l'aise. A partir du 15e km, je commence à ressentir une gêne à l'extérieur du genou gauche. Je ne m'inquiète pas, ce genou ne m'a pas du tout fait mal pendant la prépa, ça va passer.  Le paysage me plait, on est à la campagne, je suis souvent seule (seulement 1000 coureurs sur ce marathon), mais cela ne me dérange pas, j'en profite pour écouter les bruits d'oiseau et admirer la nature qui s'éveille en ce premier jour d'avril. Je passe le semi en 1h53'. Oui trop vite mais je me sens vraiment très bien malgré cette gêne au genou gauche qui est quand même de plus en plus présente ...

Un peu avant le 23ème, on rentre dans le parc du château pour en ressortir 800m plus loin, c'est vraiment très sympa. Christophe qui était posté pas loin me dira que j'avais vraiment bonne allure.

Oui je me sens bien, mais commence alors la 3ème boucle, on est au 24ème et maintenant ce n'est plus une gêne mais une douleur que j'ai au genou gauche ... En reprenant cette petite route de forêt, je m'aperçois que la route est vraiment "bombée" ce qui fait que quand on est sur le côté, eh bien on n'est pas à l'horizontal ... J'avais bien remarqué au 1er tour que certains s'obstinaient à courir à l'axe de la route, là où c'est le plus plat ...

Au 25ème, je remplis ma gourde et m'arrête donc quelques secondes et là je boite, la douleur  se fait vraiment sentir. Je repars, en décidant de passer outre, je pense à autre chose, je positive. Penser à la douche après course, à la satisfaction de terminer un marathon, aux sourires de mes filles, à la vie. Et puis ne pas oublier de s'hydrater, boire, continuer à boire. Mais j'ai mal et le moral commence à chuter. Vers le 26-27, je m'arrête une première fois pour m'étirer, ça me fait du bien. Alors cela semble bien être mon TFL qui fait des siennes ?  Mais pourquoi aujourd'hui alors que je n'ai jamais eu ce bobo auparavant ???? Ou tout juste une alerte il y a plus de 2 ans ? Ma prépa s'est bien passée, mes chaussures ne sont pas neuves, pas vieilles (700km) et je les ai mises pendant la prépa ?? Est ce que je dois vraiment incriminer l'état des routes que nous empruntons ? Je me pose toutes ces questions en repartant. Je me sens un peu mieux et j'arrive à reprendre mon allure. 30km 2h42. Pour l'instant je n'ai pas perdu beaucoup de temps mais il y a encore du chemin et la douleur qui persiste,  ...

Je m'arrête maintenant tous les 2km, voir moins pour étirer le genou. Hors de question d'abandonner. Je serre les dents, car la douleur est là bien présente. Et ça m'énerve parce que le reste va plutôt bien. Bien sûr je suis dans le dernier quart d'un marathon donc pas très fraîche mais je sens que mes jambes peuvent encore courir.  Vers le 38e, on passe dans une propriété viticole, les cailloux de l'allée sont un calvaire pour les pieds, l'impression d'avoir des couteaux sous les pieds ... horrible

Les spectateurs sur le bord de la route nous encouragent par nos prénoms. J'ai l'impression d'avoir un fan club tous les 500m ! Belle idée, les prénoms sur les dossards !!!! Au 40ème, je suis à 3h42. J'ai donc mis 1h pour faire les 10 derniers km !! Il reste 2km, sursaut d'orgueil, au diable mon genou, j'affronte le vent de face dans ces derniers km, je savoure l'arrivée face au château et je donne tout ce que j'ai dans les 200 derniers mètres. 3h56 et des poussières. Contente parce que j'ai battu de plus de 2mn mon record sur marathon mais frustrée parce que ce genou m'a pourri les 10 derniers km, et que sans lui le chrono aurait encore été plus beau. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot ;-)


Je ne sais pas ce que j'ai eu au genou, est ce vraiment un problème de TFL ? J'ai eu mal jusque lundi midi environ. Depuis ça va mieux, et ce matin, j'ai fait 7,5km sans aucune douleur ....


Bravo aussi à coco puce qui a aussi couru ce marathon et a réalisé un très beau 4h12 !



Au final un marathon sans faille au niveau de l'organisation, dans un site agréable, il faut juste aimer la campagne. 



2 commentaires:

  1. Un grand bravo à toi Béa pour ce nouveau record.
    J'imagine bien votre déception quand Christophe a dû se résigner, c'est toujours difficile de se résigner même quand on est plus ou moins préparés. On a vécu ça aussi.
    Par contre, tu as su reprendre du poil de la bête et chasser ta petite tristesse du moment et faire ton propre record malgré un genou qui te faisait mal, alors là, bravo Béa.
    Bonne continuation.
    Quel est le prochain objectif ?

    coco

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  2. Merci coco. Prochain objectif : me qualifier pour les championnats de france de semi marathon qui auront lieu à Nancy en octobre. Je dois faire 1h50 au scratch sur un semi qualificatif. Je croise les doigts !
    Bises

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