Rouge Gazon dans les Vosges,
c’est une petite station de ski familiale en hiver et en été c’est le point de
départ de nombreuses randonnées pour petits et grands (d’ailleurs, la photo du
groupe des « filles de l’est » est le lac des Perches 500m plus bas).
J’ai toujours adoré ce lieu, il y a là bas une sérénité incroyable, une
fabuleuse auberge, la petite route de 7km qui y mène est un cul de sac, on a
l’impression d’être au bout du monde, c’est magique.
Alors quand j’ai su que cette année le trail blanc des Vosges y avait lieu, je n’ai pas beaucoup réfléchi.
Au retrait des dossards, on a
droit à un bon café pour commencer, ensuite l’auberge met à la disposition des
coureurs des vestiaires au chaud. Alors, 3 couches en haut, un bon collant,
bonnet, gants et c’est parti !
Ça commence sur une piste de ski de fond, je me laisse porter
par la joie d’être là, ça monte un peu et de suite on sent bien que les appuis
sont très différents et la progression plus lente, pas grave ça fait plus de
temps pour profiter du paysage ! Fin de la 1ère boucle, on
remonte et là ça change, on est maintenant dans un champ avec de la neige
jusqu’à mi mollet. Dur dur ! Je ne peux déjà plus boire, l’eau a du geler
dans l’embout …
Comme on est en montagne, ce qui est bien c’est qu’une fois
en haut, et bien ça descend et là je m’éclate même si les appuis sont parfois
hasardeux, j’adore esquisser quelques glissades.
Le début de la troisième
boucle est à nouveau sur une piste de ski de fond damée et en sous bois. C’est
très agréable (et très lent aussi !), mais je n’ai pas froid du tout et je
savoure le paysage.
Vers le 10ème km, la pente devient plus raide et
beaucoup marchent.
Pour moi ça devient aussi plus dur, on est à l’ombre, le froid commence à se faire sentir. Et ensuite dès qu’il faut relancer sur les portions plus plates et bien c’est quand même difficile … à environ 2-3 km de l’arrivée, je commence à avoir froid aux mains et à un pied et là je me dis que la meilleure façon d’enrayer tout ça, c’est de courir même lentement. Alors je prends mon courage à 2 pieds, devancée par mon homme et je ne vais plus m’arrêter jusqu’à l’arrivée.
J’avoue que ça a été difficile mais rien que pour
les paysages, cette course valait le coup. Organisation au top en plus avec à
l’arrivée, une merveilleuse soupe de légumes préparée par l’aubergiste !
Le bonheur !
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